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STRATÉGIE
POLITIQUE
 

 

ÉLECTION D'UN NOUVEAU DIRIGEANT

 

Afin de rompre avec les décennies passées caractérisées par une violence causée, entre autres, par le trafic de la drogue, les inégalités sociales et la pauvreté, Sergio Fajardo, élu maire de la ville en 2003, amène l’idée que pour améliorer les conditions de la ville, il fallait tout d’abord intervenir au niveau politique. N’appartenant à aucun parti politique et étant docteur en mathématique de formation, Fajardo s’entoure d’une équipe d’universitaires, de spécialistes de la culture, de gens d’affaires, d’architectes et autres afin d’élaborer une stratégie. Il s’agit d’ailleurs du premier gouvernement n’étant ni libéral ni conservateur. Au cours de ses quatre années de mandat, il amorce ainsi la plus grande transformation de la ville et démontre qu’il est possible, en Colombie, de gouverner de manière cohérente avec des principes tels que la transparence dans l’utilisation des ressources publiques et la participation citoyenne. Étant impossible de renouveler un mandat de maire à Medellín, Alonzo Salazar, un journaliste spécialiste des milices urbaines, et Anibal Gaviria lui ont succédé depuis. Le plan de développement qui avait été mis sur pied se poursuit tout de même, encourageant de la sorte la coopération du secteur privé. En effet, il est plus intéressant d’investir dans un projet à long terme en lequel on peut faire confiance.

 

Les politiques d’intervention sur les quartiers informels ont considérablement évolué depuis l’époque où la principale solution était d’expulser les habitants de ces quartiers (autour des années 1970) (Restrepo Cadavid, 2011 : 40). Depuis, un certain nombre de pays et de villes ont travaillé sur l’inclusion de ces secteurs, notamment Medellín. Ainsi, plutôt que de les abolir, l’amélioration de ces secteurs offre une occasion d’assurer la sécurité urbaine de leurs résidants. Comme l’explique David Escobar Arango, bras droit de Fajardo, la stratégie mise en place comprend 5 étapes :

 

  1. « Survivre en attendant de changer ; la situation sociale étant à ce point précaire qu’il était nécessaire d’aborder en premier lieu la notion de survie des citoyens ;

  2. Changer le cœur de la ville en faisant de la politique autrement,

  3. Changer de peau ou l’urbanisme social ; réfléchir l’organisation urbaine de sorte que les citoyens puissent retrouver des lieux d’échanges et de partages, qu’ils auront eux-mêmes participé à aménager ;

  4. L’éducation pour tous et partout,

  5. La Medellín entrepreneure. »  (Bérard, 2013)

 

 

URBANISME
SOCIAL
 

 

Cette présente analyse, dans une optique axée sur le design urbain, s’intéresse à la troisième étape, soit le concept d’urbanisme social. Tel que défini par UN-Habitat, ce type d’urbanisme se fonde sur l’hypothèse que les interventions doivent se faire avec la participation de la communauté.

 

 

« Social Urbanism principles are based on the explicit assumption that the physical planning interventions should be supported on the recognition of citizens as the key actor [...] It must be conceived with the people and must be built with the people. » 

(UN-Habitat, 2011 : 16)

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