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Contexte

Le projet, complété en 2007 par l’architecte Giancarlo Mazzantti, s’est implanté dans un quartier résidentiel modeste. Dans les rues avoisinantes se retrouvent des maisons de briques qui dépassent rarement 3 niveaux et qui sont souvent érigées par les gens qui les habitent. Elles s’orientent tout de même selon un réseau viaire ordonné, contrairement aux quartiers plus en amont qui se définissent carrément comme des secteurs informels, sans planification. La géographie du site est caractérisée par sa forte dénivellation et c’est pourquoi les rues sont contraintes de zigzaguer afin d’éviter les pentes trop abruptes.

 

Le signal d’un projet urbain

Perché au sommet de la falaise sur laquelle s’oriente le métro-câble, la bibliothèque de Santo Domingo peut être interprétée comme un repère qui surplombe la ville. Localisés à la fin de la ligne K du métro-câble, les trois volumes tronqués de la bibliothèque traduisent l’idée de “construire la montagne” et définissent l’entrée du projet urbain. Cette bibliothèque est devenue une icône, un bâtiment emblématique qui a imprégné l’imaginaire collectif des medellínois. L’idée générale derrière le projet était de redonner la rue aux citoyens en l’aménageant de sorte qu’il soit désormais agréable et sécuritaire d’y circuler et de s’y retrouver. Le contraste avec la situation initiale de ces lieux urbains est flagrant puisque, non seulement ces espaces étaient délaissés physiquement, mais il était littéralement dangereux de s’y attarder trop longtemps. Rappelons qu’à la fin des années 90, la situation s’était tellement dégradée que les citoyens empruntaient l’espace de la rue uniquement pour traverser d’un espace intérieur vers un autre.

 

Deux places publiques définissent l’espace urbain qui sépare la Bibliothèque de Santa Domingo de sa station de métro-câble. Ces places sont prévues pour accueillir des marchés publics, ainsi que divers évènements qui permettent aux citoyens de s’approprier l’espace urbain. L’aménagement de ces places est fortement dynamisé par le travail topographique qui se définit par des pentes, des angles prononcés, des surfaces triangulées, etc. Enfin, une variété d’immeubles publics sont reliés par ces places et ces rues réaménagées. 

PARQUE BIBLIOTHEQUA ESPAÑA
2007
 
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